C’est dingue quand même, parce qu’il m’encourageait, me disait des trucs gentils, que j’étais capable et que j’étais belle. Tout cet amour qu’il avait pour moi et qui me portait. Maintenant il me détruit.

Hier soir c’était encore l’été.

J’étais sortie pour qu’il se repose, pour qu’il ait du temps à lui. Pour qu’il soit bien lui. Alors que longtemps, tout ce que j’ai voulu c’est qu’on arpente le monde tous les deux mains dans la mains.
Je l’avais embrassé parce que je l’aimais. Encore. Malgré les difficultés, les différences. J’aimais comme dans son sommeil il se collait à moi et me prenait dans ses bras. Je me sentais alors chérie, aimée et protégée. Je croyais que c’était ça l’amour.

Hier soir c’était encore l’été et je croyais avoir ce garçon que j’épouserai un jour et avec qui j’aurai un monospace et deux enfants gentils.

J’ai du mal à imaginer qu’il ne sera plus la dernière chose que je vois le soir avant de m’endormir et la première que je vois le matin en ouvrant mes yeux.
J’ai du mal à croire que je ne sentirais plus sa peau, plus ses baisers. Que je ne passerais plus ma main dans ses jolis cheveux blonds. Que je ne verrai plus son nez un peu cassé et si fin, ses petits yeux et sa bouche fine. Que je ne caresserai plus ses mollets sur le canapé du salon et qu’on ne se câlinera plus le matin alors qu’on est déjà en retard pour aller travailler.
J’ai du mal à imaginer que je ne lui demanderai plus ce qu’il mange le midi en lui envoyant une photo de mon plateau à la cantine. Que je ne chercherais plus rien à lui offrir sur les étales des marchands des rues que j’arpentais déjà sans lui.

Je devrais le haïr. Je devrais lui en vouloir. Mais tout ce que je lui souhaite c’est d’aller mieux. De se remettre. Et de réussir à être heureux.

Ces dix derniers jours, j’ai cru être enceinte.
On était en vacances, il faisait beau, on se retrouvait enfin après des semaines compliquées, pleines de fatigues et d’incessants aller-retour. Et bref, un matin en checkant clue je me suis dit  » Oh merde merde merde, c’était pas le bon moment pour oublier les préservatifs »

Je flippais terriblement, je m’en suis voulue, mais dès que j’ai eu deux heures de retard ( je ne dépasse JAMAIS les 28 jours entre mes cycles), j’ai su sans l’ombre d’une hésitation que j’allais avorter. J’avais beau chercher des points positifs à cette grossesse, il n’y en avait aucun. Même mettre en favori des vêtements sur Vinted et commander les robes de grossesses de Kate Middleton ne me disait plus rien. Et je ne parle pas de vos jolis photos d’enfants où de ventre ronds postés sur instagram – qui d’habitude me donnent le sourire – ne m’impressionnaient plus du tout.

Je ne voulais pas d’enfants maintenant. Je ne veux pas d’enfant maintenant. Alors je suis allée sur le site du planning familial, et j’ai fait un test de grossesse. Il est resté blanc de chez blanc, échec total. Je ne sais pas pisser correctement sur un bâtonnet il faut croire.

Bref, j’ai eu mes règles quelques heures après le test raté, pas besoin de recommencer ( les forums recommandent de pisser dans un gobelet et de placer le test dedans après, pour éviter de se pisser sur les mains et de tout gâcher comme moi)

J’étais franchement soulagée. De ne pas devoir avorter, parce que mine de rien, ça fait se poser des questions complètement débiles du genre  » Oh et si ensuite je ne tombais jamais enceinte à nouveau » ou  » Comment je fais faire pour ne jamais en parler à personne parce que j’ai zéro envie d’écouter ce que les autres auraient à dire, ni ma mère, ni mon copain, ni ma sœur, ni mon médecin… »

Ça m’a aussi fait réfléchir sérieusement à la perspective d’avoir un jour un enfant. Et disons que j’ai encore un peu de temps, même si je stresse en voyant comment c’est difficile pour certaines femmes et certains couples. Je veux d’abord changer de travail, continuer mon régime et atteindre mon objectif (déjà 4 kilos en un peu plus d’un mois !), faire un voyage assez cool et assez loin.

Evidemment, il y a dix minutes, j’ai vu un bébé trop mignon sur instagram, et j’ai eu les yeux lourds en me disant que  » Oh la la, avoir un mignon bébé à moi, ce serait tellement chouette », j’aime à nouveau le lit trop mignon et le landeau inglesina bien british comme il faut qui est dans la boutique de matériel pour enfants près de chez moi.

Mais j’aime encore mieux le futur stérilet en cuivre que je vais me faire poser fissa (les pillules que j’ai essayaient me donnaient toutes mal au ventre, alors que je n’ai pas de règles très douloureuses)

J’ai très envie à nouveau d’avoir un ou des enfants. mais pas là. pas maintenant.

 

Summer Love

Il y a quelques jours, je suis allée voir Call me by your name et ce film m’a enchanté. Plus qu’une histoire d’amour, Call me by your name est un film sur l’amour, sur la naissance de l’amour, sur le désir qui commence à naître et son jaillissement.
Dès qu’Oliver entre dans sa vie, Elio connait tour à tour tous les tourments de l’amour. La fascination, l’admiration, le mépris feint, l’arrogance immature pour tenter d’impressionner, la passion folle, le fétishisme… J’ai rarement vu l’amour aussi bien filmé.

Il faut dire que les paysages de Lombardie en été, où se situe l’action du film sont un écrin parfait et propices aux belles images. L’eau et les arbres fruitiers, omniprésents dans le film, masquent les fortes chaleurs parfois insoutenables de l’Italie en plein été. Personne ne transpire dans ses belles chemises ( Ralph Lauren), les maillots de bain ne sont jamais trop mouillés et tout est empreint d’un mix de bourgeoisie italo-américaine lettrée et rafinée.

Outre la plastique parfaite d’Armie Hamer et ses looks de fils de bonne famille de Nouvelle-Angleterre, tous les looks du film sont un enchantement. Moi qui ait d’abord connu la mode ( que ce soit celle des Grands Noms ou de l’Italienne lambda) par le prisme de mes racines sudistes, où rien ne manque jamais de strass, j’ai été ravie par ce chic discret des bermudas et chemisiers sans manches d’Amira Casar ( Elle est belle, non ? à dire avec le ton de Matthew dans 4weddings quand il s’aperçoit que Charles ne fait que regarder Carrie au mariage d’Angus et Laura).
Je voudrais vivre dans cet été là à jamais, me baigner, manger des pèches et des abricots à même l’arbre dans une villa de rêve, pleine de livres et d’amis…

Il faut vraiment que je lise et regarde le Jardin des Finzi Contini, auquel j’ai pensé du début à la fin, en ne connaissant pourtant que l’affiche du film. Bref, pas mal de more to be added

Princesses

As crazy as it sounds, I’m fond of princesses. ( those who know me are supposed to be very estonished right now)
Royals are great, princes are cool. But let’s be honest : princesses are the best.
The crème de la crème.
The fresh homemade clotted cream put on top of the finest sultana scone you will ever eat. ( are you imagining yourself eating it ? cause I do)

And there is a brand new princess to be. For a person like me, there can’t be better news than that. Oh no, there can be better news. She dress well, and seems to be strong enough to look in the eyes of all these borring people from the protocole and they awfull fashion advice and say, in the very best polite way, that she’s old enough and strong enough to do things on her own ( and not to dress like a 65 years old person)

I mean, look at this tuxedo. It’s not from Saint Laurent but still, McQueen is making a home run there.

Her name is Meghan Markle, she used to edit a blog I’m currently compulsively reading, but the best thing for her is yet to come : we’re going to be the very best of friends. 

 

Later that day

When I started blogging – a very very very … very- long time ago. I had a precise image in mind of what I wanted to do.

I wanted to come home at night, switch on my laptop, sit up in bed and talk about things I’ve done and things I’ve thought.

I wanted to be Carrie Bradshaw.

And then, ten years after, I got tired. I lost the thing. Whenever I wanted to say something, there was twitter to share my thoughs. And no need to write an essay every single night.

I swich off my laptop and bought a magnificient iphone instead.

But a few years after, It seems like the desire is back. Twitter is nice, but I want more. I need more than a forgetable thread to speak. ( ‘sounds very melodramatic isn’t it ?)

So let’s give it another try.

And don’t forget, there is more to be added.